Savoir qui étaient vos ancêtres et ce qu’ils ont fait, découvrir d’où vous venez et trouver vos origines, pour finalement mieux vous connaître vous-même, constituent quelques bonnes raisons de faire son arbre généalogique et de commencer des recherches généalogiques.
Cela fait simplement quelques jours que vous en ressentez l’envie, ou vous y pensez depuis plusieurs mois déjà sans avoir encore pris le temps de vous lancer dans l’aventure. Peu importe, aujourd’hui, vous avez décidé de passer à l’action : vous allez faire votre arbre généalogique ! Mais au moment de vous lancer, vous vous posez la question fondamentale : « Par où vais-je commencer ? »
Quand j’ai démarré la généalogie il y a plus de trente ans déjà, alors âgée d’une douzaine d’années, j’ai foncé tête baissée dans les documents d’archives. Accompagnant mon oncle qui m’avait embarqué dans cette aventure avec d’autres membres de ma famille, j’ose espérer que lui s’en était posé… Mais devant les registres, j’avais l’impression de tâtonner devant la multitude de documents disponibles, sans savoir vraiment ni qui, ni quoi chercher. Pourtant, différentes étapes préalables à la consultation des registres auraient pu nous permettre d’y voir plus clair, ou au moins à moi qui n’avais pas de recul sur l’histoire de ma famille et les noms de mes ancêtres les plus récents.
Alors, pour vous éviter de vous arrêter tout juste votre quête commencée pleine d’entrain, voici trois étapes que je vous conseille de suivre pour mener votre première enquête familiale. Faciles et gratuites, ces étapes peuvent pourtant rapporter gros !
1. Interrogez votre famille et leur entourage
Lorsque vous commencez votre arbre généalogique, la première chose à faire consiste à interroger les membres de votre famille, aussi bien les plus proches que les plus éloignés, en vous concentrant sur les gardiens de la mémoire familiale.
Visez autant que possible les personnes les plus âgées qui pourront le plus facilement évoquer des ancêtres nés dans le premier quart du XXè siècle voire même avant. Vous savez, Tatie Germaine, tout le monde l’appelle « Tatie éléphant », non pas à cause de sa corpulence, mais parce qu’elle a une mémoire des plus extraordinaires dans tout ce qui touche à sa famille. Elle se souvient depuis toujours de nombreux petits évènements et autres anecdotes de sa vie et de celle des autres. Même si elle a maintenant 90 ans, elle se souvient parfaitement de la date de naissance de chacun de ses grands-parents, et elle a d’innombrables histoires à raconter sur son entourage. Cela fait longtemps que vous ne l’avez pas vue, elle est un peu dure de la feuille, mais elle est la personne incontournable pour vous livrer les informations les plus anciennes et les plus extraordinaires que vous pourrez trouver, et ce, sans rien faire ou quasiment, à part l’écouter.
Profitez d’une réunion de famille pour discuter avec elle, appelez-la ou même, rendez-lui visite spécialement. N’hésitez pas à lui présenter concrètement votre démarche : honorée de votre demande, elle sera enchantée de vous aider en vous parlant de ce dont vous pourrez avoir besoin pour commencer. Au fur et à mesure de vos recherches, vous reviendrez la voir pour en savoir plus, mais aussi pour lui faire part de vos découvertes… car oui, vous lui apprendrez certainement des choses !
Pour cette étape préparatoire, discuter avec une ou deux personnes par branche suffit. Vous pouvez répéter l’opération pour chacune des branches de vos grands-parents si elles sont très éloignées et que votre interlocuteur connaît uniquement la branche de l’un d’entre eux.
Même si les personnes que vous rencontrez ont un lien de parenté proche entre elles, vous pourrez avoir sur un même ancêtre plusieurs sources d’informations, qui ne seront pas forcément identiques et pourront même être contradictoires. Ces différences n’ont pas d’importance pour cette première étape, aussi, ne vous arrêtez pas dessus tout de suite. Elles vous permettront au contraire d’élargir vos pistes si les informations se révèlent ensuite erronées.
Ne vous limitez pas à interroger chacun de vos interlocuteurs sur vos ancêtres directs, qui ne sont pas forcément ceux qu’ils ont le plus connus. Intéressez-vous aussi aux fratries de vos ancêtres, leurs cousins, oncles et neveux, selon les souvenirs qui reviennent.
Avancez au rythme de votre interlocuteur, écoutez-le sans l’interrompre tout en relançant la discussion ou en lui faisant préciser des points qui vous interrogent. Et surtout : notez tout ce qu’il vous dit !
2. Consultez des documents conservés par vos interlocuteurs
La deuxième étape de votre parcours de généalogiste débutant suit immédiatement la première : la consultation des documents anciens conservés par les membres de votre famille.
Profitez de vos échanges avec vos gardiens de souvenirs, surtout si vous êtes chez eux, pour leur demander s’ils possèdent des documents de famille : photographies, lettres et documents officiels tels que livret de famille, contrat de mariage, livret militaire… Expliquez-leur que vous souhaitez simplement les consulter sans les emporter : faites-en des photos avec votre téléphone portable pour les étudier tranquillement chez vous.
Ne soyez pas étonné si une petite larme perle à l’œil de votre interlocuteur lorsqu’il vous montrera des photos anciennes rangées dans une vieille boîte oubliée au fond d’un placard ou même abandonnée au grenier, ou si sa voix tremble lorsqu’il vous en parle. Et préparez-vous à vivre la même chose ! Redécouvrir le passé et se remémorer de beaux souvenirs peut être aussi émouvant que voir ou entendre quelque chose pour la première fois.
Devant les photos, demandez à votre interlocuteur s’il peut identifier chaque personne et ses relations avec les autres. Notez toutes ces informations, même s’il a des hésitations.
3. Allez au cimetière
Dernière étape et pas des moindres dans votre première démarche de collecte d’informations généalogiques : les tombes familiales.
Si vous habitez encore sur les terres de vos ancêtres, il sera évidemment plus facile de vous y rendre. Vous allez sans doute déjà vous y recueillir, donc rien ne sera compliqué. Sinon, vous savez probablement au moins dans quelle commune voire dans quel cimetière se trouvent les tombes de votre famille. Demandez à vos interlocuteurs de vous expliquer où se trouvent les tombes dans le cimetière, et notez l’itinéraire : « en rentrant dans le cimetière, il faut prendre la première allée à gauche, puis aller tout droit presque jusqu’au fond, et enfin tourner dans la dernière allée à droite ». Une fois sur place, un jeu de piste s’ouvre à vous pour retrouver la tombe à partir de ces explications !
Si vous n’habitez pas sur place, demandez d’abord des informations à des membres de votre famille restés sur les terres ancestrales de se déplacer pour vous. Nous verrons dans un autre article d’autres méthodes pour retrouver des tombes.
Une fois devant la sépulture, recueillez-vous bien sûr si vous en ressentez le besoin, et prenez plusieurs photos. Photographiez non seulement la stèle en entier, mais aussi tout ce qui est visible qui pourrait fournir des indices sur les personnes enterrées. Par exemple, une plaque « À notre fils mort au champ d’honneur » mentionnera une personne décédée pendant la guerre mais pas forcément enterrée dans cette tombe. Une autre plaque « À notre grand-mère » pourra apporter des indices familiaux.
Et après ?
Suivre toutes ces étapes devrait vous occuper pendant un petit moment ! Même si vous avez hâte de fouiller dans les archives pour y lire les actes d’état civil et autres sources généalogiques, ne précipitez pas les choses !
Et vous, avez-vous déjà suivi certaines de ces étapes ? Avez-vous rencontré des difficultés ? Qu’avez-vous trouvé d’intéressant ou pas ? Qu’avez-vous le plus aimé ? N’hésitez pas à nous laisser un petit commentaire pour nous faire part de votre expérience !